Jeudi 17 février 2011 à 16:46

 
Enorme. Ca recommence. Ca n’a jamais cessé. Comme si cette putain de balance mentait. Toujours. Comme si, tout simplement, pour me trahir, elle divisait constamment par deux la réalité. Je ris, je ris beaucoup… de moi. Je ris beaucoup de tout ça. Il le faut bien. J’ai cru pouvoir dépasser tout ça. Ce cataclysme, ce néant qui dirige ma vie. J’ai cru avoir vaincu, vaincu cette absurdité folle, vaincu cette catastrophe avec force. Je me suis menti. Chaque jour c’est pareil. Je le sais. Et je doute que cela cesse. Un jour, pour toujours. Je n’en parle plus, ou presque plus. Ca ne sert à rien. Je les ai épuisé, je les ai énervé, je le sais. Alors je ne dis plus rien. Je ne me regarde plus. Ou plus trop. Je suis insatisfaite. Je vois tous les défauts. Je ne retiens que les défauts. Je ne relève que le mauvais. Que ce qu’ils font remarquer. Que ce que leurs yeux traduisent. Je suis perturbée. J’ai pensé, pendant un court instant, que ce serait simple. Que tout ça allait s’enfuir, me foutre la paix. Que j’allais m’aimer de nouveau. Quand j’y repense, quand je repense à avant, à comme j’étais, à comme je le vivais, j’ai du mal à comprendre ce qui s’est passé. Ce qui a pu me rendre ainsi, comme je suis maintenant. Celle que je ne n’aime pas. Je ne sais plus quand ça a commencé. Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivée. Je sais juste que rien ne passe. Que les rituels sont toujours là. Que chaque matin c’est pareil. Je déteste les regards des autres qui se posent sur moi. Je vis dans une bulle où il y a seulement mon poids, non pas mon poids… l’image que j’ai de moi, de lui et moi. Nous sommes toutes les deux en conflit infini. Qui ne cesse jamais. Et je me demande comment je peux continuer quand je vois les larmes qui ont coulées, comme j’ai pu avoir peur, comme je me suis trouvée folle, un court instant. Un petit moment de répit. Et l’absurde à présent, c’est que je maîtrise. Je maîtrise tout. Le sourire du mensonge sur mes lèvres trop fines, la démarche assurée d’un corps instable, le devoir de manger et le manger par plaisir, l’anti image, celle que je donne aux autres de moi. Je maîtrise comme jamais. Tout. Sauf cette obsession constante, à chaque fois que je croise mon reflet, à chaque fois que je me déshabille, à chaque fois que je monte sur une balance, à chaque fois que je mange. Une obsession réelle, tenace. L’impression que c’est elle qui me tient en vie. Me raccroche à leur monde.
Et j’ai peur. Peur de la laisser m’envahir. Peur de baisser les bras. Peur de tomber les armes. Peur que petit à petit, elle gagne sur moi. Peur de perdre la maîtrise. De la laisser me vaincre. De m’enfermer avec elle. De me couper de vous. De me couper de tout.  

 
[S.]

Mardi 15 février 2011 à 0:27

 

Tu t'accroche à mon coeur
La violence de tes mains
De tes mains sur mon corps...

[S.]


Mardi 21 décembre 2010 à 14:55

Dans la lumière

Romance

[S.]

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